Grégory
Miura, Bibliothèque Nationale
de France, France
Alain
Carou, Bibliothèque Nationale
de France, France
Workshop: [A28]
- L'auto-édition électronique: usages et patrimonialisation du
CD enregistrable
Nous pouvons isoler au sein de la collection
de documents électroniques, un fonds d'un millier de CD-R qui
présente, outre des caractéristiques techniques particulières,
des liens avec certaines formes éditoriales qu'il semble intéressant
de mettre en lumière.
L'usage du CD-R correspond à une édition
électronique plus proche voire "domestique". C'est à dire que
les outils désormais nécessaires à la réalisation de documents
sur CD-R (PC ou Mac grand public et matériel de gravure) sont
largement répandus. De plus, tous les types de contenus (textes,
sons et images) sont concernés avec la disponibilité d'un large
éventail de logiciels des plus classiques (traitement de texte,
tableur, base de données) à des applications à connotation plus
"multimédia" (photo, vidéo, dessin, musique, HTML etc.).
La tendance est depuis plusieurs années
déjà à la croissance (le standard CD-R date de 1991). Le débat
actuel autour d'un standard équivalent pour la technologie du
DVD nous permet d'imaginer que le fait de sauvegarder mais également
de créer des documents pour des besoins individuels va perdurer.
Il est alors intéressant d'essayer d'en isoler les usages et dans
une logique patrimoniale de trouver les moyens de s'adresser à
des créateurs et producteurs qui sont en dehors d'un secteur éditorial
constitué. Nous nous rapprochons ainsi d'une logique que l'on
rencontre déjà avec la littérature grise. Par ce support, nous
pouvons aussi bien côtoyer, le passionné amateur, le chercheur
sensible à l'informatique que la diversité du monde institutionnel,
associatif ou de l'entreprise. Un premier aperçu de ce fonds avait
été entrepris l'an passé, avec le travail effectué par Olivier
Morand sur les liens entre Internet et le fonds de CD-R.
Sur le plan technique, on a pu constater
une baisse générale de la qualité des CD-R, liée à une recherche
d'abaissement des coûts, qui met en péril à court terme la lisibilité
des supports. Il paraît intéressant de sensibiliser les producteurs
de ce type de documents à cet enjeu ainsi qu'à celui de la gravure.
Il faut évoquer également les problèmes de pérennisation de l'accès
aux contenus, dans la mesure où les formats employés sont très
divers, souvent propriétaires et assurent mal la compatibilité
ascendante entre versions. Les producteurs de contenus doivent
également veiller à décrire correctement les formats
utilisés.
ichim03 @ archimuse.com
